La compagnie Odile Pinson explore le jeu physique en créant des personnages burlesques dont les aspirations humaines sont tendrement à côté de la plaque. Qu’il s’agisse de la recherche de l’amour (“Odile Pinson fait son cirque“ 2008), de la prétention d’être à la pointe de l’engagement écologique (“A contre-courant” 2011) ou encore du besoin insatiable de reconnaissance (“Premiers secours” 2016); la compagnie prend plaisir à créer des situations dans lesquelles ses personnages doivent se débattre. Ils dérapent, dévoilent leurs faiblesses pour permettre au public de relâcher ses tensions par le rire. L’écriture des spectacles de la compagnie allie théâtre gestuel et jeu burlesque tout en étant soutenue par une scénographie insolite. La compagnie aime s’entourer de constructeurs créatifs pour inventer ses propres outils de jeu : structure de fil autoportée, installation mécanique recyclée, mini voiturette. Cette esthétique visuelle ludique permet de créer un univers lisible par tous afin de s’adresser à un large public dès l’enfance.

Le choix de la rue comme terrain d’exploration artistique est née de l’envie d’investir des espaces non dédiés à accueillir des spectacles dans toute leur diversité que ce soit en ville ou en milieu rural et (parkings, prairies, places, anciens cinémas, parcs naturels ou forêts, écoles ou encore friches industrielles). Nous aimons surprendre un public hétéroclite et réinvestir culturellement nos espaces de vie communs.

Depuis 2008, la compagnie diffuse ses créations dans le secteur des arts de la rue et du cirque en Fédération Wallonie-Bruxelles, dans toute la Belgique, mais aussi à travers l’Europe et au-delà (Italie, Suisse, Allemagne, France, Luxembourg, Royaume-Uni, Danemark, Canada). L’autonomie technique et une écriture offrant plusieurs niveaux de lecture traités sous l’angle de l’humour visuel permettent une grande polyvalence des réseaux de diffusion allant de la fête communale aux festivals internationaux de renom, en passant par les événementiels privés.